Héricourt-en-Caux. La restauration de la continuité écologique
Environnement. La sénatrice Agnès Canayer et le député Xavier Batut sont venus découvrir le site de la renaturation de la pisciculture.
Publié le 02/11/2022 à 18h
Vendredi 28 octobre au matin, rendez-vous était donné sur le site l'ancienne pisciculture d'Héricourt-en-Caux par la fédération de Seine-Maritime pour la pêche et la protection du milieu aquatique présidée par Bruno Valet. C'est d'ailleurs lui, qui a interpellé la sénatrice Agnès Canayer sur les questions de renaturation et de protection du milieu aquatique, un sujet qu'elle ne connaissait pas et qui a suscité sa curiosité. Ce matin-là, la visite débutait avec la projection d'une vidéo qui expliquait le projet de renaturation de la pisciculture. En préambule, Bruno Valet expliquait "Nous devons aménager les cours d'eau pour redonner la libre circulation aux poissons et aux sédiments".
Un peu d'histoire
La Durdent prend sa source à Héricourt-en-Caux, et se jette dans la Manche, 26 kilomètres plus loin entre les communes de Veulettes-sur-Mer et Paluel, par une buse équipée d'une passe à poissons. Les poissons migrateurs, pour l'essentiel menacés d'extinction, peuvent ainsi remonter la Durdent pour s'y développer et s'y reproduire. Seulement, certaines chutes ne sont plus utilisées et empêchent les poissons d'accéder à leur lieu de reproduction. C'était notamment le cas à Héricourt-en-Caux, sur le site de l'ancienne pisciculture, laissée à l'abandon depuis 1996. La commune d'Héricourt-en-Caux a, depuis, fait l'acquisition du terrain puis mandaté la fédération de Seine-Maritime pour la pêche et la protection du milieu aquatique pour réaliser les travaux de remise en état naturel du site. "Ici, nous avons dû procéder à un arasement du moulin, mais lorsqu'il existe une véritable valeur patrimoniale, nos travaux préservent au maximum les ouvrages. C'est par exemple le cas à Cany-Barville, où l'aménagement s'intègre très bien dans le paysage". D'ailleurs, c'est souvent à la faveur d'une intervention que la rénovation du patrimoine a lieu puisque les travaux nécessitent de mettre l'ouvrage hors d'eau. C'est avec beaucoup d'attention qu'Agnès Canayer a écouté les explications du président Bruno Valet et du responsable technique de la fédération, Ivan Mirkovic.
Préserver la biodiversité,
un enjeu capital de la fédération
Après avoir visionné la vidéo, tous sont allés sur site, découvrir le parcours pédagogique, ponctué de panneaux explicatifs. Devant chacun d'eux, Ivan Mirkovic a développé les notions présentées. "Il y a un véritable enjeu de connaître ce que font les uns et les autres", commentait la sénatrice. "Votre priorité c'est la renaturation des cours d'eau. Vous ne faites pas que pêcher, vous participez à la préservation de la biodiversité". Et Bruno Valet de conclure "Le monde de la pêche, sans parler des adhérents, c'est 90 à 95 % de protection du milieu aquatique".
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