Agnès CANAYER

Intervention en Discussion générale

30/01/18

La loi Littoral a protégé la Côted'Albâtre et ses pépites, les falaises d'Étretat et de Varengeville. Mais les atteintes à ce patrimoine, par l'urbanisation et le réchauffement climatique, imposent de nouvelles règles de protection. Chaque année, la Seine-Maritime voit s'effondrer un million de mètres cubes de falaise...

Néanmoins la sanctuarisation systématique des espaces littoraux ne contribue pas toujours à leur préservation.

La proposition de loi Vaspart réintroduit des souplesses. L'objectif de développement durable impose d'adapter la protection aux projets de chaque territoire littoral, où les maires sont contraints à la fois par les règles de l'urbanisme et la nécessaire valorisation économique de leur territoire. Ce n'est pas incompatible avec la préservation de l'environnement : ainsi, l'élevage, grâce au pâturage, réduit le ruissellement.

La protection des espaces naturels doit être conciliée avec la valorisation du patrimoine architectural. Des communes ont élaboré un projet de territoire qui allie la préservation de l'écrin naturel et sa valorisation parle tourisme durable. J'ai déposé un amendement permettant le changement de destination des bâtis dans les milieux remarquables.

Le transfert de la compétence Gemapi pose la question du financement ; la lutte contre le retraitdu trait de côte demande des moyens, or le fonds Barnier a vu son champ étendu et son niveau plafonné. Il doit être abondé et ouvert aux mesures de prévention contre l'érosion. Je voterai l'amendement de Jean Bizet en ce sens ainsi que cette proposition de loi qui concilie protection et valorisation du littoral. (Applaudissement sur les bancs du groupe Les Républicains et sur quelques bancs du groupe UC)